Il est classique de dire que l’on possède trois paires de glandes salivaires : parotides, sous-maxillaires et sublinguales. Les premières libèrent une sécrétion séreuse, contenant notamment diverse enzymes impliquées dans une première digestion des aliments. La troisième paire produit avant tout du mucus, qui sert entre autres à la lubrification des aliments. Et les sous-maxillaires fabriquent une sécrétion mixte. Mais tout n’est pas dit avec cela car ce serait oublier les milliers de glandes salivaires microscopiques dispersées dans toute la muqueuse de la bouche et de la langue et qui contribuent de manière non négligeable à la composante muqueuse de la salive. Au total, la production est de l’ordre de 1,5 litre de salive par jour mais le débit varie au cours des 24h. Mélange aux multiples rôlesLa salive est donc un mélange des sécrétions des différentes glandes. Faite de 95% d’eau, elle contient des ions en abondance, des enzymes, des facteurs de croissance, des facteurs de défense contre les agents infectieux (lysozyme, anticorps, ...). Les glandes salivaires sont sous le double contrôle ortho- et parasympathique du système nerveux autonome. L’innervation parasympathique renforce la sécrétion tandis que sous l’effet de l’innervation orthosympathique le débit diminue. Des stimulations psychiques (évocation des aliments), mécaniques (mastication), gustatifs, olfactifs etc. peuvent augmenter la sécrétion. Ses rôles sont multiples (voir tableau) et leur seule énumération permet de comprendre combien une sécrétion suffisante et de composition correcte est précieuse pour la santé.
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