Dans les années septante, l’étude des Sept Pays (A. Keys) découvre le lien entre la consommation en acides gras saturés, le cholestérol et la mortalité cardiovasculaire . Cette relation est confirmée plus tard avec une étude incluant 40 pays.
Une relation linéaire entre le taux de cholestérol LDL et le risque cardiovasculaire.
Une étude d’envergure basée sur 61 études prospectives comptabilisant près de 892 337 adultes, avec un suivi moyen de 13 ans, rapporte qu’il y a une relation linéaire entre le taux de cholestérol et le risque cardiovasculaire, et ce, quelle que soit la tranche d’âge et le sexe.
Cette étude démontre que chaque diminution du cholestérol de 1 mmol/l (soit environ 40 mg/dl) entraîne une diminution du risque cardiovasculaire de pratiquement 57 % chez les plus jeunes à 10 % chez les plus âgés.
L’étude 4S a également montré une relation linéaire, ce qui laisse supposer que l’on a intérêt à diminuer le cholestérol le plus possible. C’est ce qui explique que les valeurs recommandées pour la cholestérolémie sont régulièrement revues à la baisse. En d’autres termes : The lower, the better !
Prise en charge insuffisante
En Belgique, 40 % des personnes de 35 à 74 ans combinent au moins 2 facteurs de risque, et la prévalence de l’hypercholestérolémie s’élève à 82 % chez les femmes et 84 % chez les hommes . Pourtant, près de 60 % des Belges ne connaissent pas leur taux de cholestérol…
Selon une étude récente auprès de 12 637 patients Belges, moins de 1% des patients hypercholestérolemiques est traité de manière correcte, 76,3% sont sous-traités et 23% ne sont pas traités du tout.
Ces données soulignent le besoin d’améliorer la prise en charge de l’hypercholstérolemie.
Dans ce contexte, le médecin a clairement un rôle à jouer, que ce soit dans la sensibilisation, avec la mesure des facteurs de risque, le traitement et le suivi, tout en développement des collaborations avec d’autres professionnels de la santé, notamment les diététiciens.
Alimentation et stérols végétaux
Les mesures alimentaires constituent la premières des actions à prendre en cas d’hypercholestérolémie, et ce que le risque cardiovasculaires soit modéré ou élevé.
Il s’agit notamment de réduire la consommation d’acides gras saturés et de cholestérol, d’augmenter l’apport en fruits et légumes, en fibres et en acides gras insaturés, et de perde du poids si nécessaire. De plus en plus d’associations scientifiques (tel que l’AHA, International Atherosclerosis Society ,…) reprennent les stérols végétaux dans leurs recommandations pour la prise en charge de l’hypercholestérolémie, en complément des mesures alimentaires de base.
Les stérols végétaux contribuent à réduire le cholestérol LDL, sans modifier le HDL, cet effet est documenté actuellement par près de 80 études scientifiques.
On peut retrouver les stérols végétaux dans plusieurs produits alimentaires, dont Danacol. Les études cliniques menées sur le produit Danacol montrent qu’après 3 semaines, on observe une réduction du cholestérol LDL de 10%.
Chez les patients traités par statines, l’ajout de stérols végétaux permet de renforcer la réduction du cholestérol, avec un effet additif de 7%, qui correspond à un doublement de la dose de statines.
Une étude clinique européenne menée chez des personnes avec ou sans traitement par statines à montré qu’avec Danacol, 50 % des patients atteignait les valeurs recommandées pour le LDL, contre 20 % dans le groupe contrôle.
Cholestérol: au plus bas, au mieux, et par tous les moyens !
« On considère qu’en matière de cholestérol LDL, tant en prévention primaire que secondaire, « au plus bas au mieux ». Les mesures pour faire baisser le cholestérol sanguin commenceront toujours par une modification du style de vie, notamment une alimentation pauvre en graisses saturées et, éventuellement, la consommation de stérols végétaux. Pour les patients traités par statines, ces mesures restent de mise car on peut obtenir un effet supplémentaire de réduction du cholestérol grâce aux stérols ».
Prof. Em. Christian Brohet, Cardiologue aux Cliniques Universitaires St Luc.
La Rédaction
Références
1) Réunion d’experts dans le domaine de la nutrition et de la santé cardiovasculaire organisée par Danone, Bruxelles, 21 avril 2009.
2) A. Keys. Coronary heart disease in seven countries. Circulation 41 (suppl):S1-211, 1970
3) S. M. Artaud-Wild et al. Circulation 1993; 88: 2771-2779
4) Prospective studies Collaboration Lancet . 2007 ; 370 (9602) : 1829-39
5) Randomised trial of cholesterol Lowering in 444 patients with coronary heart disease : the Scandinavian Simvastatin Survival Study (4S). Lancet 1994;344(8934):1383-9.
6) De Bacquer D, De Backer G. Int J Cardiol. 2006;110(2):217-23
7) Duprez, Journal of Human Hypertension Jan 2002, Volume 16, Number 1, Pages 47-52
8) Missault L. Povere cardiovasculaire Preventie in België (AZ link 9); Danone Expert meeting 21/04/09
9) Demonty et al. J. Nutr 2009
10) Am J Cardiol 2002; 90: 737-40
11) Plana N et al. Eur J Nutr 2008; 47:32-9