Mieux on les connaît et plus on se rend compte que les prébiotiques ont des atouts santé de taille. Leurs effets métaboliques s'avèrent précieux dans le climat actuel d'augmentation de l'obésité, du diabète de type 2 et du syndrome métabolique. Coup d'oeil sur les actions de ces super-fibres.
Des fibres très spéciales
Toute substance non digestible qui stimule de manière sélective la croissance et/ou l'activité de certaines bactéries coliques de la personne qui les ingère, peut être considérée comme prébiotique. Un tel composé se doit également d'exercer un effet bénéfique pour le consommateur. Parmi les prébiotiques les plus courants, on compte l'inuline, extraite de la racine de chicorée ou naturellement présente dans certains végétaux, ainsi que les fructo-oligosaccharides (FOS), issus de l'hydrolyse de l'inuline et qui présentent un degré de polymérisation plus faible. L'administration de prébiotiques à différents groupes d'individus induit dans tous les cas une augmentation de la flore colique bifidogène, qui se maintient tant que dure la prise de prébiotiques. La fermentation colique de prébiotiques par la flore bifidogène provoque également la formation de différents acides gras à chaîne courte qui sont résorbés au niveau de la muqueuse colique et pourraient bien participer aux effets systémiques exercés par la prise de prébiotiques.
Par A plus B
La prise de prébiotiques peut améliorer les lipides sanguins. Ceci est illustré par une étude dans laquelle des adultes soumis à un régime alimentaire riche en glucides et pauvre en lipides, après avoir reçu 10 grammes d'inuline par jour, ont vu leurs triglycérides sanguins et leur lipogenèse hépatique diminuer par rapport à d'autres qui avaient reçu un placebo. Par ailleurs, les fibres fermentescibles stimulent la production intestinale de GLP-1 (Glucagon-Like Peptide-1), un peptide intestinal jouant un rôle satiétogène et participant à la régulation de métabolisme du glucose. Les prébiotiques se sont montrés capables de moduler la prise alimentaire chez l'homme. Au cours d'une étude pilote portant sur des sujets sains, l'administration d'oligofructose le matin et le soir a mis en évidence une augmentation de la satiété et une diminution de la prise alimentaire de l'ordre de 5%, comparé au groupe placebo qui recevait des dextrines maltoses. Dans une autre étude menée auprès d'adolescents durant un an, ceux qui recevaient l'équivalent de 8 grammes par jour d'un mélange d'inuline et d'oligofructose voyaient leur BMI augmenter de l'ordre de 0,7 kg/m2 par an, ce qui est normal au cours de la puberté, et ceux qui recevaient le placebo accusaient une augmentation significativement supérieure, de l'ordre de 1,2 kg/m2.
Trois fibres différentes
Fibrosuc, complément alimentaire sous forme de dosettes de fibres ou fibrettes, renferme trois composants prébiotiques aux degrés de polymérisation différents: des oligosaccharides de chicorée (fructanes à chaîne courte), de l'inuline de chicorée (fructanes à chaîne longue) et de la gomme d'acacia (arabinogalactanes). Ceci permet de répartir la fermentation de ces fibres tout au long du tractus intestinal, améliorant ainsi leur tolérance digestive. Fibrosuc contient également un édulcorant, l'acésulfame K, pour renforcer sa saveur sucrée et permettre de l'intégrer dans l'alimentation quotidienne, en remplacement du sucre. La prise quotidienne de trois fibrettes apporte 9 grammes de fibres, une quantité de prébiotiques qui s'est déjà montrée suffisante pour exercer des effets significatifs pour le consommateur.
Références
Letexier D, Diraison F, Beylot M. Am J Clin Nutr 2003; 77: 559-64.
Abrams SA et al. Journal of Pediatrics 2007; 151: 293-8.
Cani PD et al. Eur J Clin Nutr 2006; 60: 567-72.