Les pathologies cardiovasculaires constituent actuellement la première cause mondiale de mortalité. Voilà pourquoi il est primordial de pouvoir trouver des outils efficaces afin de sensibiliser un maximum de personnes à l’importance de la prévention de ces pathologies.
Tous concernés!
Les maladies cardiovasculaires et l’invalidité qui en découle représentent une charge personnelle, financière et sociale non négligeable. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le nombre de décès attribués aux MCV, évalué à 17,2 millions par an en 2005, devrait passer à 24 millions d’ici 2030. Il est donc temps de réagir. Il y a quelques années, les maladies cardiovasculaires étaient très souvent associées aux pays développés. Ce n’est plus du tout le cas puisque, rien qu’en 2005, près de 80% des décès liés à ces pathologies ont été enregistrés dans les pays à revenus faibles ou modérés.
Dans ces pays, les maladies cardiovasculaires touchent des sujets de plus en plus jeunes, ce qui engendre une pénurie de main d’oeuvre productive. Pour ne citer que la Chine, il semble que d’ici une vingtaine d’années, plus de la moitié des décès dans la population active, à savoir dans la tranche des 35-64 ans, devrait avoir pour origine une pathologie cardiovasculaire.
Facteurs simples à modifier
Bon nombre de facteurs de risque cardiovasculaires sont modifiables par l’adoption d’une alimentation équilibrée associée à un mode de vie sain. Or, il semble que bon nombre de ces facteurs soient en constante augmentation, quel que soit l’endroit où l’on se trouve sur la planète. Prenons par exemple le cas de l’hypertension artérielle, important facteur de risque cardiovasculaire. A l’heure actuelle, près de 800 millions de personnes en souffrent dans le monde. Ce chiffre devrait passer à près de 1,56 milliards d’ici 2025.
Une alimentation déstructurée, riche en graisses saturées et déficiente en acides gras poly-insaturés, contribue à l’augmentation du taux de cholestérol. D’après l’Organisation Mondiale de la santé, le taux de LDL-cholestérol devrait augmenter de façon exponentielle dans les pays en voie de développement endéans les dix prochaines années.
L’obésité et le diabète constituent également des facteurs de risque cardiovasculaires. Notre pays, tout comme le monde entier, n’est pas épargné par ces deux pathologies puisque près de 44% de la population nationale est en surpoids ou obèse et que près de 7,9% des Belges sont diabétiques.
L’« Âge de votre coeur »
Devant ce constat alarmant, Unilever a créé un concept basé sur des connaissances scientifiques bien établies, telles que le score de risque Framingham. Ce concept se nomme: « Âge de votre coeur ».
Le but de ce projet est de traduire les facteurs qui influencent la santé cardiovasculaire en une estimation de l’âge du coeur. Un test a donc été mis au point afin de faire prendre conscience au grand public l’importance que présente la santé cardiovasculaire. Il propose d’évaluer, par le biais de quelques questions simples et précises portant sur des données personnelles (âge, sexe, pression artérielle, taux de cholestérol total, et HDL, tabagisme, diabète), l’âge du coeur de celui qui s’y soumet. En fonction des résultats du test, un programme de suivi pratique et personnalisé de 12 semaines est alors proposé dans le but d’initier des changements durables dans l’alimentation ou le mode de vie. Pour établir ce programme, quelques questions supplémentaires portant sur les habitudes alimentaires et le mode de vie de la personne sont cependant nécessaires. L’objectif est de motiver cette dernière à opter pour des habitudes saines et à diminuer ainsi ses facteurs de risque cardiovasculaires de façon significative et durable. Elle peut alors espérer retrouver un coeur ayant le même âge que son âge réel.
Un tel outil présente un intérêt certain pour les professionnels de la santé car il leur permet de disposer d’un moyen efficace pour inciter leurs patients à prendre conscience de l’importance de la santé de leur coeur et de les impliquer personnellement dans la prévention. Ce test se retrouve sur le site: www.agedevotrecoeur.be
Trois en moins, c’est bien!
Un modèle théorique a été réalisé sur base d’un échantillon représentatif d’adultes âgés de 30 à 74 ans ne souffrant pas du coeur, extraits de registres de recensement de la population du Royaume-Uni et des USA. Ce modèle a servi à estimer l’impact possible de l’âge du coeur sur le risque cardiovasculaire. Il a aussi permis de calculer l’effet virtuel qu’aurait sur ce risque une diminution de trois ans de l’âge du coeur chez des personnes supposées avoir un âge cardiaque trop élevé. Le risque de maladie cardiovasculaire et l’âge du coeur de chaque personne de l’échantillon ont été évalués de cette manière. Une estimation du nombre total de cas de MCV susceptibles de survenir dans les dix prochaines années a alors été établie. Le modèle théorique a ensuite été appliqué aux individus qui voulaient connaître l’âge de leur coeur. Les personnes identifiées comme ayant un âge cardiaque augmenté étaient celles dont le coeur accusait trois ans de plus que leur âge réel. Chez ces personnes, le risque de développer une MCV a pu être hypothétiquement limité en réduisant de trois ans l’âge de leur coeur. Le bénéfice calculé était loin d’être négligeable, ce qui donne à penser qu’en réduisant de trois ans l’âge du coeur des personnes à risque, on pourrait déjà obtenir une diminution significative du nombre d’atteintes cardiovasculaires au cours des dix prochaines années.
D’après la conférence de presse « Becel coache le cœur des Belges ». Bruxelles, janvier 2010.