Pour faire face au poids des cartables et aux défis qui s’annoncent, l’écolier ne doit pas oublier que son corps a, lui aussi, ses besoins. Les horaires reprennent leurs droits : il faut assurer un sommeil réparateur et adopter les principes d’une alimentation équilibrée, qui commence par prendre un solide petit déjeuner. Le Belge, dernier de la classe.
Petit déjeuner est essentiel pour deux raisons
Premièrement : apporter de l’énergie après une nuit de jeûne, plus longue chez l’enfant que chez l’adulte, ce qui affaiblit considérablement les réserves de glycogène, beaucoup plus modestes que celles de son aîné. Deuxièmement, le premier repas de la journée joue un rôle clé dans la couverture des apports nutritionnels recommandés (ANR), notamment en vitamines B1, B6, B9, en fer et en calcium. Et d’après la Bogalusa Heart Study, menée aux Etats-Unis, les enfants ne prenant pas de petit déjeuner n’atteignent pas les 2/3 des apports recommandés en ces micronutriments (1) ! Malheureusement, l’écolier belge n’a pas que de bonnes notes lorsqu’il s’agit d’évoquer le petit déjeuner… On estime ainsi que seul un adolescent sur dix prend un petit déjeuner véritablement équilibré et qu’un sur six ne prend jamais de petit déjeuner (2).
Les performances en point de mire
Un petit déjeuner inadéquat ou pire, inexistant, a des répercussions sur les performances. Une étude effectuée au Danemark (3) a planché sur la question. Elle a ainsi comparé, chez 195 enfants de 10 ans, l’effet de deux petits déjeuners différents : l’un, " adéquat ", apportant plus de 20 % de l’énergie quotidienne, l’autre, " insuffisant ", apportant cette fois moins de 10 % de l’énergie journalière. Les résultats se passent de commentaires… Par rapport au repas “insuffisant”, le petit déjeuner adéquat est suivi d’une meilleure endurance physique et de meilleurs scores à plusieurs tests de calcul…
Les cancres sont-ils plus gros ?
Dix à quinze pourcents (4) des jeunes Belges sont aujourd’hui concernés par l’obésité. Un phénomène d’autant plus inquiétant qu’il progresse chaque année… C’est vraisemblablement parmi les obèses que l’on compte le plus d’individus qui sautent le petit déjeuner. Une étude récente (5) stigmatise l’étendue du problème : elle a évalué, sur la base de 5 anamnèses alimentaires réparties au cours d’une année, les habitudes alimentaires de 499 adultes. Le fait de négliger le petit déjeuner était associé à une prévalence plus élevée de l’obésité (OR = 4.5, IC 95 % = 1.57-12.90). Or, les mauvaises habitudes sont souvent familiales…
L’essence même du petit déjeuner est aussi d’apporter des glucides. D’après l’étude CARMEN (Carbohydrate Ratio Management of European National Diets) (6), c’est plus une alimentation moins grasse et plus riche en glucides qui s’avère bénéfique pour le contrôle du poids et ce, même avec des aliments sucrés comme les céréales pour petit déjeuner.
Nicolas Rousseau
Diététicien Nutritionniste
D’après le Communiqué de presse de Nestlé Cereals
Réf:
(1) Nicklas TA et al. Am J Clin Nutr 1998 ; 67(suppl) : 757s-63s
(2) Etude effectuée par l’Université de Gand en 1998 auprès de 341 jeunes âgés de 11 à 18 ans.
(3) Wyon DP et al. Int J Food Sci Nutr 1997 ; 48(1) :5-12
(4) Le consensus du BASO (Belgian Association for the Study of Obesity) 2000
(5) Ma Y et al. Am J Epidemiol 2003 ; 158(1) : 85-92
(6) Saris WH et al. Int J Obes Relat Metab Disord 2000 ;24(10) :1310-8