C'est acquis, le petit déjeuner devrait avoir tout d’un grand pour son rôle de « fournisseur officiel de l’énergie matinale » et pour sa contribution à l’équilibre alimentaire de la journée. Mais il est une autre réalité, c’est que la prise de nourriture est de moins en moins structurée, s’effectue de plus en plus hors du foyer et que le temps lié à la préparation des mets diminue. Ce nomadisme alimentaire, qui privilégie les formes de nourriture prêtes à consommer et ou l’envie de manger prime sur la véritable faim, ne facilite pas la quête de l’équilibre. Mais cela n’empêche pas certaines innovations. Ainsi, dans le monde des biscuits – une catégorie d’aliments qui inspire généralement la méfiance des professionnels de la santé mais qui fait pourtant bel et bien partie de l’horizon des denrées –, on trouve des produits qui tentent de concilier plaisir et nutrition. C’est le cas du concept de l’énergie à diffusion progressive (EDP), un terme déposé par LU pour désigner une nouvelle gamme de biscuits pour le petit déjeuner et qui se caractérisent par un index glycémique bas.
L’index glycémique donne le ton
L’index glycémique (IG) exprime la rapidité et l’intensité de la réponse glycémique consécutive à l’ingestion d’un aliment, par rapport à une référence isoglucidique, (généralement une solution de glucose). Il dépend de nombreux facteurs, parmi lesquels la nature du glucide, son origine botanique (rapport amylose/amylopectine), le contexte alimentaire (présence de fibres solubles, teneur en lipides), le traitement subi (cuisson, séchage…). L’IG est reconnu par la FAO et l’OMS comme une méthode de référence pour classer les glucides et fournir des informations sur leurs effets métaboliques probables.
Jusqu’à présent, l’IG a surtout trouvé une application dans l’alimentation des personnes diabétiques, puisqu’il constitue un outil permettant de mieux contrôler les fluctuations de la glycémie et de la réponse insulinique. Il a sonné le glas du concept selon lequel les glucides ayant un goût sucré (surtout les mono et les disaccharides) étaient les pires ennemis de l’équilibre glycémique.
Il existe de plus en plus d’arguments indiquant qu’une alimentation ayant un IG faible est de bon augure pour la santé de tout un chacun, y compris pour la prévention des maladies cardiovasculaires.
Spaghetti matinal
L’index glycémique faible d’un aliment n’est cependant pas le seul critère à prendre en compte. Certains biscuits ou encore le chocolat présentent un IG faible tout simplement en raison d’une teneur en lipides élevée (ce qui retarde la vidange gastrique et étale la réponse glycémique). Les biscuits EDP Petit Déjeuner ont une teneur acceptable en lipides : un sachet de 4 biscuits apporte 9 g de lipides, soit autant que deux tartines beurrées. Rien ne permet cependant de dire que leur profil en acides gras soit préférable à celui du beurre. Par contre, leur IG est de 45, ce qui est plus bas que celui de bien d’autres sources d’amidon présentes sur la table du petit déjeuner et à peine plus élevé que celui des spaghettis.
Des études menées récemment chez le rongeur semblent indiquer que ces biscuits, par rapport un petit déjeuner classique isoénergétique, entraînent une amélioration des performances mentales, notamment la capacité de mémorisation, d’apprentissage et d’attention. Cela reste cependant encore à monter chez l’homme... L’intérêt de ces biscuits réside cependant avant tout dans leur côté pratique et ils ne dispensent pas de la présence d’autres acteurs du petit déjeuner, à savoir un produit laitier, un fruit ou un jus de fruit et une boisson.
Nicolas Guggenbühl
Diététicien Nutritionniste