Le cancer est l’une des maladies les plus graves pour l’homme. Une alimentation saine et équilibrée joue, sans nul doute, un rôle important dans la prévention de certaines formes de cancer. Environ 30 % de tous les cas de cancer trouvent leur origine dans l’alimentation.
Consommation excessive de viande rouge
Le problème du lien entre l’alimentation et différents types de cancers est particulièrement complexe. Le Conseil Supérieur de la Santé a choisi de débuter ce travail titanesque par une étude de cas relative à l’augmentation du risque de développer un cancer colorectal en raison d’une consommation excessive de viande rouge et de charcuteries à base de viande rouge. L’incidence du cancer colorectal pourrait diminuer de 10 à 20 % si les recommandations du CSS étaient appliquées. Il va de soi que les conseils proposés doivent s’inscrire dans le cadre d’une optimisation d’un régime alimentaire équilibré.
On entend par « viande rouge » la viande rouge fraîche (principalement de bœuf, porc, mouton ou agneau mais aussi d’autres espèces animales à l’exception des volailles) n’ayant subi d’autre traitement que la réfrigération, congélation et/ou fragmentation pour être mélangée avec d’autres viandes rouges et du sel (p. ex. hachis).
La « charcuterie à base de viande rouge » est définie dans ce rapport comme étant la viande rouge qui a subi un saumurage (le plus souvent par ajout de nitrite et/ou nitrate) suivi d’un ou plusieurs traitements additionnels pour la conservation. Il s’agit de la plupart des charcuteries, à l’exception des produits préparés exclusivement avec du poulet ou d’autres volailles.
Réduire la consommation
Il est clair que la consommation combinée de viande rouge et de charcuteries à base de viande rouge est élevée en Belgique, ce qui augmente le risque de cancer colorectal. Le CSS recommande donc de ne consommer de la viande rouge fraîche ou sous forme de hachis préparés qu’occasionnellement et d’éviter autant que possible les charcuteries à base de viande rouge, en particulier les produits riches en matières grasses. Toutefois, la consommation modérée de viande rouge reste une source précieuse de protéines, surtout pour les seniors.
Il est préférable de privilégier la consommation de volaille et de poisson, y compris les poissons gras, et de remplacer une fois par semaine par exemple la viande rouge par des alternatives végétales. Un régime riche en aliments d’origine végétale est d’ailleurs associé à une réduction de la morbidité et de la mortalité et contribue à un mode plus écologique de production des aliments.
Lors de la cuisson et du rôtissage de la viande rouge, il est conseillé d’utiliser des épices et des herbes aromatiques telles que l’ail et le romarin contenant naturellement des antioxydants, de ne pas trop brunir la viande et, en tout cas, de laisser les parties les plus brun foncé ou noires sur l’assiette.
Consommation recommandée
D’un point de vue quantitatif, il est indiqué de ne pas dépasser 500 g/semaine pour un individu qui mange de la viande rouge et de consommer peu, voire pas du tout, de charcuteries à base de viande rouge. Si les consommateurs de viande respectaient cette limite supérieure et compte tenu des variations dans la consommation de viande entre différentes personnes et pour une même personne d’un jour à l’autre, il serait possible d’atteindre une consommation moyenne de viande rouge, au niveau global de la population, n’excédant pas 300 g/semaine/personne.
Quelle est la meilleure prévention du cancer colorectal?
La meilleure prévention du cancer colorectal consiste à :
jour pour un homme et 1-2 unités de consommation pour une femme ;
L’avis, dans son intégralité, (n° 8858) se trouve sur le site internet du Conseil Supérieur de la Santé: http://tinyurl.com/CSS-8858-CCR (uniquement en anglais)
Résumé: http://tinyurl.com/CSS-8858-CCR-resume (en français)
D’après un communiqué de Conseil Supérieur de la Santé