La piste se précise... Une équipe de la University Chicago Medical Center a suivi des femmes et hommes de 20 à 31 ans qui ont passé, dans un laboratoire du sommeil, des nuits « normales » (8,5 heures de sommeil continu) ou des nuits « expérimentales ». Ces dernières consistaient à supprimer la phase de sommeil profond, sans toutefois réveiller les sujets, et cela en diffusant des bruits « calibrés » pendant le sommeil profond. Après leur réveil, une solution de glucose leur était administrée en intraveineuse, et la glycémie et l'insulinémie mesurées à intervalles réguliers. L'expérience montre qu'après 3 nuits sans sommeil profond, les sujets sont en moyenne 25 % moins sensible à l'insuline, et leur glycémie augment de 23 % par rapport à ce qui est observé après une nuit « normale ». Les auteurs concluent que la réduction du temps de sommeil profond augmente le risque de diabète de type 2, et que cela pourrait contribuer à expliquer pourquoi cette affection augmente au cours de l'âge (le sommeil profond passe de 80 à 100 minutes chez de jeunes adultes, à moins de 20 minutes après 60 ans)
J.A.
Référence:
Proceedings of the American Academy of Sciences, édition online 31 décembre 2007.