La ghréline, une hormone orexigène, aurait également la particularité d’entraîner un désir pour les aliments présentant une densité calorique élevée. C’est ce qu’une équipe de chercheur chapeautée par le docteur Goldstone a mis en évidence lors de l’une de ses études randomisée en double aveugle.
Album photo
Treize hommes et cinq femmes adultes, en bonne santé et non-obèses ont du observer des images d'aliments au cours de trois matinées distinctes: une fois après avoir sauté le petit déjeuner et deux fois 90 minutes environ après avoir consommer ce premier repas de la journée. Au cours de l'une des visites, certains sujets ont reçu une injection d'eau salée (comme contrôle) pendant le petit déjeuner, 40 minutes avant de voir les photos d’aliments. Quant aux autres, ils ont reçu une injection de ghréline.
Les sujets ont alors du observer des photos d’aliments riches en calories (chocolat, gâteau, pizza) et d’aliments à faible teneur en calories (salade, légume, poisson). A l’aide d’un clavier, ils ont eu pour tâche de noter chaque image en fonction de l’attirance qu’ils avaient pour le produit exposé.
L'attrait pour les aliments à faible teneur en calories ne différait pas significativement entre les visites. L’attirance pour les aliments riches en calories était également similaire à celle pour les aliments à faible teneur en calories lorsque les sujets prenaient un petit déjeuner et recevaient une injection d'eau salée. Cependant, certains aliments hypercaloriques, en particulier les produits sucrés, possédait un pouvoir de séduction plus grand lorsque les sujets étaient à jeun et lorsqu’une injection de ghréline leur avait été faite.
Nouvelles voies?
L’équipe de Goldstone a suivi par IRM l’activité fonctionnelle du cerveau des sujets pendant que ces derniers notaient les images d'aliments. Une fois que ces clichés auront été analysés, les chercheurs s'attendent à identifier les systèmes par lesquels la ghréline influence les préférences alimentaires.
Cette étude soulève également la possibilité que les médicaments qui bloquent l'action de la ghréline pourraient aider à réduire les pulsions envers des aliments riches en calories et ainsi aider les gens à perdre du poids.
Les résultats suggèrent aussi qu'une augmentation de la libération de la ghréline de l'estomac dans le sang pourrait expliquer pourquoi une personne qui saute le petit déjeuner trouve les aliments riches en calories plus attrayant que les aliments faibles en calories.
Alexandre Dereinne, diététicien
The Endocrine Society (2010, June 21). Stomach hormone ghrelin increases desire for high-calorie foods, study finds.
Article en anglais consulté en juin 2010.