Toutefois, la consommation d'alcool ayant été associée à un poids, une triglycéridémie et une tension plus élevés, on peut se demander si l'effet protecteur subsiste en cas de diabète de type 2, où le risque cardiovasculaire est déjà accru. C'est ce qu'ont cherché à savoir une équipe des Pays-Bas, en procédant à une méta-analyse regroupant 6 études de cohorte. Les résultats indiquent que pour une consommation très faible d'alcool (moins de 6 grammes d'alcool par jour), le risque de mortalité totale est significativement réduit par rapport aux abstinents (risque relatif ou RR = 0,64 %). Pou des niveaux de consommation d'alcool plus élevés (de 6 à 18 g et 18 g et plus), il n'y a aucun effet significatif. Côté coeur, le risque de mortalité et le risque d'accidents cardiovasculaires sont réduits de manière significative pour les 3 niveaux de consommation d'alcool, par rapport aux abstinents (RR de 0,34 à 0,75). Ces données suggèrent donc bel et bien que le système cardiovasculaire des diabétiques peut aussi bénéficier d'une faible consommation d'alcool, comme pour les non-diabétiques.
NG
Référence:
Koppes LLJ et al. Diabetologia 2006;49:648-52.