Sonder l'os pour évaluer le vieillissement du cerveau ?

11/05/2006
News

A priori, rien d’évident. Si ce n’est qu’à la ménopause, la chute des estrogènes ne permet plus au squelette de bénéficier de cette action d’épargne osseuse, et que les arguments sont de plus en plus en plus nombreux pour dire que cela a également des répercussions sur certaines fonctions cognitives. Et que l’on évoque par ailleurs une relation entre ostéoporose et maladie d’Alzheimer, avec un rôle possible pour les estrogènes.
Une étude présentée à l’occasion de la réunion annuelle de la Société Américaine de Gériatrie rapporte que les fonctions cognitives mesurées par le MMSE (Mini Mental State Examination) sont corrélées positivement à la densité minérale osseuse (DMO) du fémur, et que la fluence verbale est corrélée à la DMO mesurée à plusieurs sites (dont le fémur). De plus, les femmes avec un polymorphisme réduisant la disponibilité des estrogènes prenaient plus de temps pour terminer les épreuves du Trail Making Test A et B, et avaient de moins bons scores de fluence verbale que les femmes ne présentant pas ce polymorphisme. Des données qui suggèrent bel et bien que les estrogènes pourraient constituer la pierre angulaire entre le squelette et les fonctions cognitives.

N. Guggenbühl

Washington University, St Louis, Missouri, 4 mai 2006.




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