Une équipe de chercheurs israéliens a examiné la composition des cerveaux d’un modèle de rats dépressifs (Flinder Sensitive Line), qu’ils ont comparé à des cerveaux de rats normaux, mais nourris de la même façon (afin d’éviter les fluctuations attribuables à l’alimentation). A leur grande surprise, ils ne constatent pas différence dans la teneur en oméga-3. Par contre, les cerveaux des rats dépressifs contiennent beaucoup plus d’un oméga-6, l’acide arachidonique. Ces données confirment donc une altération de la composition lipidique cérébrale dans la dépression, tout en attirant plus l’attention sur l’importance de l’équilibre entre les oméga-6 et les oméga-3 (les expériences animales montrent que la majoration de l’apport alimentaire en oméga-3 peut réduire les concentrations cérébrales d’acide arachidonique).
Nicolas Guggenbühl
Référence :
Green P et al. J Lipid Res. 2005 Jun;46(6):1093-6. Epub 2005 Apr 1.