C’est en tout cas ce qui ressort d’une analyse provenant des données de la « Womens Health Initiative Memory Study », portant sur 4461 femmes âgées de 65 à 79 ans et suivies pendant 4,2 ans. Chaque année, une batterie de tests était menée pour évaluer les fonctions cognitives et détecter une altération de ces fonctions ou la démence.
Les résultats montrent que les femmes qui déclarent boire une ou plusieurs boissons alcoolisées par jour ont un risque de démence significativement plus faible (environ - 40 %) que celles qui ne boivent pas d’alcool. Ces observations pourraient s’expliquer par les effets de l’alcool sur le système circulatoire, notamment une réduction du risque de thrombose. De plus, l’alcool pourrait réduire la progression de la plaque associée à la maladie d’Alzheimer. La question de savoir si d’autres constituants que l’alcool interviennent reste posée. Les auteurs précisent bien que ce n’est pas une raison pour inciter les non-buveurs à se mettre à boire de l’alcool.
Nicolas Guggenbühl
Références :
American Journal of Epidemiology, 1er février 2005.