Sur les 12 années passées au crible et compilées au travers d'enquêtes conduites dans le pays en 1982, 1987 et 1992 chez 6974 hommes et 7655 femmes, 381 sujets ont décompensé un diabète gras. Aussi bien chez l'homme que chez la femme, les auteurs de l'analyse ont observé une relation « dose-réponse » entre la consommation de café et la prévention du diabète. Comparé à leurs pairs sirotant 0 à 2 tasses de café par jour, chez les hommes et les femmes qui ingéraient le plus de café quotidiennement (au moins 10 tasses), le risque de développer un diabète était réduit respectivement de 55 à 79 %. Pour une consommation plus modérée (de l'ordre de 3 à 4 tasses), la protection était de l'ordre de 29 et 27 %, respectivement du côté du beau sexe et du côté masculin. Cet effet « antidiabétique » du café persistait après ajustement pour plusieurs facteurs confondants tels que le poids corporel ou le type de café consommé (filtré ou non filtré). Le mécanisme est encore obscur, mais il implique probablement d'autres constituants que la caféine seule.
Nicolas Rousseau
Réf.
Tuomilehto J et al. JAMA 2004 ; 291(10) : 1213-9