Une revue scientifique apporte des éclaircissements sur les mécanismes impliqués. Les auteurs relèvent surtout l’inhibition, par le pamplemousse, du cytochrome P450 3A4, la forme prédominante de cytochromes dans l’intestin grêle. Cela conduit à une augmentation de la biodisponibilité de plusieurs médicaments. L’effet pamplemousse passerait aussi par une inhibition de l’activité de la glycoprotéine P, un transporteur qui ramène certains xénobiotiques de l’entérocyte vers la lumière intestinale.
Les médicaments les plus sensibles au pamplemousse sont les antagonistes des canaux calciques, les benzodiazépines, les inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase et la cyclosporine. A l’avenir, la biodisponibilité des médicaments pourrait être augmentée par des composants du pamplemousse, ce qui permettrait de réduire les doses de médicaments requises.
Nicolas Guggenbühl et E. Mollet
Réf : Dahan A et al, Eur J Clin Nutr 2004;58(1):1-9.