Des chercheurs de l’Ecole de Médecine de l’Université de Virginie ont tenté de clarifier cette hypothèse. Pour ce faire, ils ont recruté vers la fin des années soixante 7172 hommes issus du Honululu Heart Program, âgés à l’époque de 45 à 68 ans. Après 30 ans de suivi, 1431 événements cardiaques (fatals et non fatals) ont été observés. Après ajustement pour l’âge, l’incidence de ces évènements différait en fonction de l’apport en magnésium : elle s’élève à 7.3 pour 1000 personnes-années dans le quintile le plus bas (50.3 à 186 mg/j), contre 4 dans le quintile le plus élevé (340 à 1183 mg/j).
Après correction pour l’âge et d’autres nutriments, il apparaît que le risque de développer une affection coronaire est multiplié par un facteur situé entre 1.7 et 2.1 dans le plus faible quintile par rapport au quintile le plus élevé.
Nicolas Guggenbühl
Réf. : Abbott RD et al. Am J Cardiol. 2003 ;92(6):665-9.