Par ailleurs, on sait que ce risque est plus important chez les femmes présentant des taux élevés d’œstrogènes. Une nouvelle étude vient de montrer que ces hormones constituent la pierre angulaire de cette relation. Les auteurs ont examiné les données individuelles issues de huit études prospectives menées auprès de femmes ménopausées américaines, européennes et asiatiques. Toutes étaient exemptes de cancer lors de la prise de l’échantillon de sang et aucune ne suivait de traitement hormonal substitutif.
Les résultats de 624 femmes ayant développé un cancer du sein ont été confrontés à ceux de 1640 femmes du même âge n’ayant pas été victimes de cancer. Résultats : l’augmentation de risque associé à l’obésité est substantiellement réduite après ajustement pour les concentrations en œstrogènes dans le sérum : alors qu’une élévation du BMI de 5 kg/m2 est associée à un accroissement du risque de cancer du sein de 19 %, il n’y a plus d’augmentation du risque après ajustement pour l’œstradiol libre.
Nicolas Guggenbühl
Réf. : Endogenous Hormones and Breast Cancer Collaborative Group. J Natl Cancer Inst 2003;95:1218-26.