Cette étude a passé au crible les habitudes alimentaires de 76890 femmes issus de la Nurses’Health Study et de 47331 hommes provenant de la Health Professionals Follow-up Study. Des questions précises étaient également posées sur l’emploi de suppléments en vitamines. La période de suivi était de 12 ans pour les hommes et 14 ans pour les femmes. Au terme de l’enquête, 371 cas de maladie de Parkinson se sont déclarés (161 femmes, 210 hommes). Aucun effet bénéfique n’est observé dans les deux cohortes avec l’utilisation de suppléments en vitamines (E, C ou un cocktail antioxydant) Par contre, les personnes avec les plus hauts apports alimentaires en vitamine E présentent une diminution significative du risque de la maladie de Parkinson (risque relatif = 0,68, IC 95%, 0,49 à 0,93), par rapport à celles dont les apports sont bas. Les grands consommateurs de noix (plus de 5 fois par semaine), un aliment riche en vitamine E, bénéficient d’une protection encore plus importante (RR : 0,57, IC 95 % , 0,34 à 0,95). Voilà qui renforce encore un peu plus la piste alimentaire dans les effets protecteurs associés à la vitamine E.
Nicolas Rousseau
Réf. : Zhang et al. Neurology 2002 ; 59 (8) : 1161