Bien que la Lituanie et la Pologne, conformément à la directive 2002/60/CE, ont pris des mesures strictes pour prévenir la propagation de la maladie à partir des zones infectées, celles-ci se sont avérées insuffisantes. Le 26 juin, la Lettonie a confirmé la présence de la PPA chez des sangliers et des porcs domestiques. En septembre, c’est au tour de l’Estonie de confirmer plusieurs cas de PPA.
Pas surprenant
Cette évolution récente n’est pas surprenante. Depuis 2007, lorsque la PPA a fait son apparition dans le Caucase, la maladie s’est propagée progressivement à travers la Russie et ensuite en Ukraine et en Biélorussie. Tous les pays concernés ont mis en place des mesures de lutte mais ils n’ont pas réussi à éradiquer le virus qui est actuellement présent aussi bien au sein de cheptels porcins que de la faune sauvage de ces pays.
Dès le début, la direction générale de la santé et des consommateurs de la Commission européenne a offert l’assistance européenne aux autorités et aux laboratoires russes. En effet, l’Union européenne a déjà l’expérience de cette maladie puisqu’elle était présente en Espagne et au Portugal il y a une quinzaine d’années et est toujours présente en Sardaigne.
Au niveau européen
Au niveau européen, des mesures de nettoyage et de désinfection supplémentaires des camions ayant été utilisés pour le transport d’animaux vivants ou d’aliments pour animaux revenant de Russie après livraison de leur marchandise sont d’application depuis 2011 suite à des cas et des foyers de PPA dans ce pays. Ces mesures s’appliquent depuis août 2013 aussi aux transports en provenance de Biélorussie, et uniquement aux camions ayant été utilisés pour le transport d’animaux vivants. En outre, il est strictement interdit de ramener de la viande ou des produits de viande issus de pays ou de zones où sévissent la PPA. Le virus de la PPA peut en effet survivre longtemps dans ce genre de produits et peut, via cette voie, être introduit chez les porcs. Il est également interdit de visiter une exploitation porcine ou d’entrer en contact avec des porcs dans les 72h suivant le retour d’une zone à risque.
Evaluer
En vue d’évaluer le risque d’endémicité de la PPA dans le Caucase et en Russie et d’évaluer le risque d’introduction dans l’Union européenne, la Commission européenne a invité l’EFSA à rendre un avis scientifique sur la question. Cet avis a été publié en mars 2010. L'avis dans sa totalité et son résumé (anglais) sont disponibles sur le site de l'EFSA. En mars 2014, cet avis a été complété par une nouvelle analyse concernant les risques liés à la présence de la PPA dans les populations de sangliers en Europe de l’Est.
D’après la Newsletter de l’AFSCA (17 octobre 2014)