On n'arrête pas le poisson

12/09/2007
News

L'hypertension artérielle consiste en une trop grande pression du sang dans les artères. Ceci est particulièrement néfaste pour les vaisseaux sanguins et prédispose aux maladies cardio-vasculaires. Conjointement à l'hypertension, on retrouve souvent un problème au niveau de la paroi des vaisseaux sanguins: ils ne se relâchent plus assez. Or, on sait que les acides gras oméga-3 interviennent dans l'élasticité des vaisseaux. A ce sujet, une étude souligne une fois encore l'intérêt du poisson, riche en ces acides gras.

Des artères plus élastiques

Le département de cardiologie d'une université chinoise a étudié l'effet de la prise quotidienne d'huile de poisson chez des personnes obèses et hypertendues. Vingt-six participants ont reçu des gélules contenant 3 grammes d'huile de poisson, tandis que 26 autres ont reçu un placebo. Après 8 semaines, l'élasticité des grandes artères montrait des améliorations dans le groupe des participants recevant l'huile de poisson. Ces résultats se révèlent encourageants au vu des doses d'huile de poisson administrées qui étaient somme toute relativement faibles. En effet, 3 grammes d'huile de poisson contiennent entre 0,3 et 0,7 grammes d'EPA et de DHA, des acides gras de la famille des oméga 3 dont les produits de la mer constituent l'unique source alimentaire et qui ont entre autres été reconnus bénéfiques pour les vaisseaux. En comparaison, on recommande que les apports alimentaires de ces acides gras dépassent en moyenne 0,6 grammes pour les femmes et 0,8 grammes pour les hommes. Les quantités apportées par les gélules étaient donc un peu inférieures aux recommandations.

Privilégier le bon gras

Si la prise de gélules d'huile de poisson peut constituer une aide pour atteindre les objectifs en acides gras EPA et DHA recommandés par les experts, une autre solution est de se mettre au poisson! En effet, en mangeant du poisson deux fois par semaine comme le conseillent les diététiciens et nutritionnistes, on s'assure des apports similaires... et peut-être aussi les mêmes effets pour nos artères! Il manque encore des études pour confirmer que le poisson à lui seul peut faire la différence pour les vaisseaux, mais les données dont on dispose s'accordent largement dans cette direction. Plus concrètement, que mettre au menu? Une fois par semaine, du poisson maigre (cabillaud, lotte, lieu noir, perche du Nil, pangasius...) et une autre fois, du poisson gras (saumon, anguille de mer, hareng, maquereau, sardine...). Et pour mettre un peu de variété, pourquoi ne pas introduire le poisson au repas secondaire? De nombreux poissons gras ou mi-gras se présentent en effet en conserve ou semi-conserves. Ils demandent peu de préparation et donnent très bien dans les salades en en accompagnement du pain: salade de thon ou anchoïade sur le pain, maquereaux, sardines, poisson fumé, rollmops au vinaigre ou maatjes dans les plats froids...

Magali Jacobs, Diététicienne


Références:
Wang S et al. Eur J Clin Nutr 2007, 5 Sep 2007 




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