Sport ne veut pas toujours dire santé

19/03/2008
News

Il n'est de secret pour personne que le sport, s'il est pratiqué trop intensivement, peut être plus nuisible que bénéfique. Qu'il suffise de penser aux articulations des danseurs, au cerveau des boxeurs, à la colonne vertébrale des rugbymen... On en passe, et des meilleures, sans compter les traumatismes et autres cas de mort subite. Mais voilà qu'une nouvelle prise de conscience émerge dans les milieux sportifs à propos de la manière dont les athlètes se nourrissent... ou ne se nourrissent pas. Il semblerait en effet que les troubles du comportement alimentaire tels qu'anorexie, boulimie... soient loin d'être une rareté chez ces Messieurs-Dames. Au point que cela commence à préoccuper les milieux responsables, notamment celui des entraîneurs. Aux USA, ces officiels s'en sont émus et ont décidé de passer à l'action. Ils viennent d'émettre une prise de position recommandant non seulement la prévention, mais aussi la détection des troubles du comportement alimentaire chez les sportifs.
 

Discrétion

de cet ordre, qu'ils sont assez réfractaires à l'idée de consulter un médecin et de recevoir un traitement, les entraîneurs plaident pour une attitude pro-active allant jusqu'à la prise en charge. Mais pas question de faire n'importe quoi, n'importe comment : pour mener à bien une mission aussi délicate, les entraîneurs doivent se former et doivent s'intégrer dans des équipes multidisciplinaires. Mais les contacts privilégiés entre un sportif et son entraîneur placent ce dernier en position utile pour protéger ainsi celui qui est en difficulté. Les dirigeants des instances professionnelles des entraîneurs soulignent la complexité de ces situations et insistent sur la nécessité d'une évaluation circonstanciée et individualisée des sportifs sur les plans biologique, psychologique, socio-culturel et familial, tant ces aspects s'intriquent pour déterminer à la fois les troubles eux-mêmes et la manière de les prendre en charge. Il faut aussi, disent-ils, veiller à instaurer et maintenir un climat qui permette aux intéressés de parler et qui contribue à accroître leurs chances de guérison. 
 

Dr Jean Andris


Référence:
J Athl Train. 2008;43(1):80-108.




Recherche


Dernières publications


Livres


Inscription à notre newsletter