Seniors: du poisson pour une tête pensante

12/10/2005
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Les troubles de la mémoire, une moins forte capacité de concentration, de calcul ou de verbalisation sont les signes avant-coureurs d’un vieillissement cérébral malheureusement inéluctable. On naît avec un capital de neurones et celui-ci se détériore tout au long de la vie. Néanmoins, le déclin des fonctions cognitives n’est pas une fatalité, il est possible de freiner la régression, par exemple, en privilégiant certains aliments.

Le poisson (surtout le gras) est une source importante d’acides gras oméga-3. Or, ces derniers sont essentiels au développement cognitif et au bon fonctionnement du cerveau. Des études récentes ont montré que ce fruit de la mer était associé à une diminution du risque d’AVC (accident vasculaire cérébral) et de démence. En particulier, le DHA, un acide gras oméga-3, est important pour les performances de mémorisation, comme le prouvent plusieurs études animales. Selon une étude américaine récente, cette observation se précise aussi chez l’homme.

Plus de plomb dans la tête

Pendant 6 ans, des chercheurs du Rush University Medical Center de Chicago ont suivi des individus âgés de plus de 65 ans. Des interviews ont été réalisées à trois reprises afin de tester les fonctions cognitives et d’évaluer les habitudes alimentaires ainsi que l’hygiène de vie. Résultats: l’apport alimentaire de poisson est inversement associé au déclin des fonctions cognitives observé au cours de ces années d’enquête.

Concrètement, le taux du déclin, apprécié par différents tests, est abaissé de 10 à 13 % par an chez les personnes qui mangent du poisson une ou plusieurs fois par semaine, par rapport à celles qui en consomment peu ou pas du tout. Selon les auteurs de l’étude, cette amélioration représente l’équivalent d’une fonction cognitive d’une personne 3 à 4 ans plus jeune… Aucun autre aliment ne semble en mesure de reproduire une telle protection, dans cet échantillon.

Bref, manger plus de poisson avec l’âge est certainement un geste santé à part entière pour éviter d’avoir la tête dans le brouillard…

Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste

Source: 

Morris MC et al. Arch Neurol 2005 ;62 :1-5




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