Que mangent les jeunes Wallons ?

18/03/2004
News

Depuis 1986, tous les 2 à 4 ans, l'Unité de Promotion de la Santé de l'ULB (ULB-Promes) prend le pouls de la santé et du bien-être des jeunes scolarisés de la Communauté française, de la cinquième primaire à la sixième secondaire. L'ensemble des enquêtes représente un échantillon global de 57.675 élèves. Le dernier baromètre santé, comportant 14748 élèves, vient d'être rendu public à l'occasion d'une conférence de presse de Nicole Maréchal, Ministre de l'Aide à la Jeunesse et de la Santé en Communauté française. En voici les principaux instantanés nutritionnels.

Moins de fruits et de légumes

Ce n'est plus un scoop, les générations actuelles mangent beaucoup moins de fruits et légumes. Si en 1986, les élèves âgés de 13 à 15 ans étaient encore 77 % à déclarer manger un fruit au moins chaque jour, cette proportion a chuté d'année en année pour atteindre moins de 50% en 2002, y compris dans l'enseignement primaire.

Même triste constat pour les légumes. En 16 années d'enquêtes, la prévalence de la consommation de légumes au moins une fois par jour est tombée à 68%, soit un recul de près de 20% dans la même tranche d'âge.

Une analyse plus poussée révèle que les filles mangent plus de végétaux que les garçons et que ce sont les jeunes de l'enseignement général qui s'en sortent de la manière la plus honorable.

La consommation de fruits, mais pas celle de légumes, a aussi tendance à diminuer avec l'âge.

First, Fast and smart food

Au rayon boisson, en 2002, plus d'un élève sur deux âgé de 13 à 15 ans avoue boire quotidiennement des boissons sucrées. Mais les élèves de l'enseignement technique et professionnel se détachent du lot et sont plus nombreux à consommer chaque jour ce type de boisson.

La même tendance se dessine pour les friandises sucrées, qui attirent tous les jours près de 60% des jeunes de cette tranche d'âge, essentiellement les garçons.

Quant aux frites, leur consommation quotidienne est en légère baisse avec l'âge, en particulier dans l'enseignement général. Dans l'enseignement professionnel, par contre, les frites ont toujours autant la cote aux repas quotidiens, surtout durant les premières années.

Le hamburger demeure une valeur sûre puisque, tout comme le hot dog, sa consommation reste stable. Mais ce sont toutefois les élèves les plus jeunes, et les garçons en tête, qui sont les plus nombreux à en manger au moins une fois par jour.

Le " p'tit dèj " aux oubliettes

C'est l'adolescente qui a surtout tendance à négliger le premier repas du matin : 24 % des filles le saute systématiquement contre 20 % des garçons. Cette mauvaise habitude augmente avec l'âge, spécialement dans l'enseignement technique et professionnel.(respectivement, 58 et 47 % prennent leur petit déjeuner contre 71 % dans l'enseignement général).

Ce mauvais bilan a de nouveau de quoi alarmer, surtout que de mêmes tristes échos émanent en communauté flamande. Mais que fait-on pour y remédier ?

Nicolas Rousseau
Diététicien nutritionniste

Source : 
La santé et le bien-être des jeunes d'âge scolaire. Quoi de neuf depuis 1994 ? Unité de Promotion Education Santé (ULB-Promes) – décembre 2003




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