Un jour sans viande: quel impact?

03/04/2012
Article

L’alimentation occidentale a changé en l’espace d’un siècle. Elle se compose en effet de près de trois fois plus de produits animaux qu’il y a cent ans. Etant donné l’impact sanitaire et environnemental de ces habitudes, il serait intéressant d’opter pour de nouveaux modes alimentaires.

Le fait d’opter pour un jour végétarien par semaine permettrait d’avoir un impact considérable, non seulement sur notre santé, mais également sur l’environnement, en réduisant de façon significative l’émission des gaz à effet de serre.

Bon pour la santé

De nombreuses études ont mis en relation une consommation importante de viande et plus spécifiquement de viande rouge avec l’augmentation du risque de plusieurs pathologies telles que les maladies cardiovasculaires ou encore certains cancers (prostate, rein, côlon). Outre les avantages liés à la diminution des apports en viande, le fait de manger un jour végétarien permettrait également d’augmenter nos apports en vitamines, minéraux, antioxydants et fibres alimentaires via l’augmentation de la consommation de fruits, légumes, féculents et légumineuses. Or, les bienfaits de ces différents nutriments ont largement été documentés dans la littérature scientifique:

- contribution à de nombreuses réactions métaboliques (vitamines et minéraux);

- lutte contre les radicaux libres (antioxydants);

- facilitation du transit, effets prébiotiques, production d’acides gras à chaîne courte par la flore intestinale (fibres insolubles/solubles);

- …

Et pour l’environnement

L’élevage consomme de nombreuses ressources: énergie, chauffage, nourriture, eau, etc. Toutes ses ressources nécessitent du pétrole, soit directement, soit indirectement. A cela s’ajoute le problème des gaz rejetés par les animaux et plus particulièrement les ruminants (méthane). En termes d’émission de gaz à effets de serre (G.E.S.), les experts ont estimé que la production d’un kilo de viande équivaut actuellement à faire un trajet en voiture allant de 30 à 220km en fonction du type d’animal. A titre de comparaison, la production d’un kilo de blé serait comparable à la réalisation d’un créneau en voiture. Aux problèmes liés à l’émission de G.E.S. s’ajoutent ceux liés à la déforestation nécessaire à l’élevage et aussi au soja servant de nourriture au bétail. En 2009, l’association Greenpeace affirmait déjà que l’élevage intensif était responsable de près de 80% de la destruction de la forêt amazonienne.

Le fait de réduire (à l’échelle mondiale) la consommation de viande permettrait donc de diminuer la production de viande et donc de réduire les dégâts associés sur l’environnement.

Actions mondiales et nationales

Afin de promouvoir une alimentation à connotation moins «carnée», des associations internationales et nationales ont mis en place des actions.

- L’association américaine des droits des animaux (Farm Animal Rights Movement, FARM) à lancé en 1985 le «Meat Out Day». Par la suite, cette initiative a pris une ampleur mondiale et s’est transformée en «journée internationale sans viande». Elle a lieu chaque année aux alentours du 20 mars;

- chez nous, l’A.S.B.L. EVA a lancé il y a quelques années une campagne nommée «Jeudi Veggie» (Donderdag Veggiedag). Cette campagne invite les consommateurs, écoles, entreprises, professionnels de la restauration, etc. à découvrir, l’espace d’un jour par semaine, le jeudi, une alimentation faisant la part belle aux céréales, féculents, fruits et légumes et dépourvue de viande ou de poisson. De cette manière, EVA souhaite sensibiliser à l’intérêt et aux bienfaits de l’adoption d’au moins un jour végétarien par semaine sur sa santé et sur l’environnement. Cette campagne est soutenue par de nombreuses entreprises ainsi que par Bruxelles Environnement. De nombreuses villes belges et étrangères (Sao Polo, San Francisco, Zagreb, Le Cap,…) ont pris par à ce projet.




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