Bien qu’il ne soit pas très grand, l’aïl est un «superaliment» au vu de ses nombreuses vertus pour la santé. Plusieurs études ont en effet démontré l’intérêt d’extraits d’aïl fermenté pour la santé, notamment en ce qui concerne la prévention des maladies cardiovasculaires.
Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de morbidité et de mortalité dans notre pays, en particulier celles qui sont liées à l’athérosclérose, c’est-à-dire provoquant un épaississement de la paroi artérielle et diminuant leur calibre interne. La circulation sanguine s’en trouve alors altérée voir même parfois obstruée.
Outre les maladies cardiovasculaires, il existe des facteurs de risque cardiovasculaire. Ils peuvent être modifiables ou non. Parmi les facteurs de risque non modifiables figurent l’âge, le sexe ou encore les antécédents familiaux d’événements cardiovasculaires. Les facteurs modifiables sont, quant à eux, représentés par le tabagisme, l’obésité, l’hypertension artérielle, la sédentarité ou encore l’hypercholestérolémie.
En agissant sur les facteurs de risques modifiables, il est possible de réduire de façon significative les risques de pathologies cardiovasculaires. Bien souvent, des mesures hygiéno-diététiques permettent d’y parvenir. Il existe cependant certains composés permettant d’obtenir également une réduction significative des risques cardiovasculaires. L’extrait d’ail fermenté en ferait partie.
Les extraits d’aïl fermenté auraient une influence bénéfique sur le risque cardiovasculaire car ils agiraient au niveau de plusieurs facteurs de risque. Loy et Rivlin ont réalisé en 2000 une revue de la littérature portant sur les effets de l’aïl sur la santé cardiovasculaires.
Parmi les effets des extraits d’aïl fermentés sur les facteurs de risque cardiovasculaire, les auteurs ont noté une diminution de la pression artérielle dans 61% des cas, une amélioration de la fonction endothéliale dans 40 à 66% des cas, une réduction significative des taux d’homocystéine chez 27% des patients, une diminution de l’adhésion et de l’agrégation plaquettaires ou encore une amélioration du statut en antioxydants chez les fumeurs.
D’autres études menées par Qureshi et al., Abuirmeileh et al. et Yu et al. suggèrent également que les extraits d’aïl fermentés pourraient permettre de réduire le cholestérol total et LDL en cas d’hypercholestérolémie. Cette réduction serait due à l’inhibition de l’activité d’enzymes clefs présentent dans le foie et impliquées dans la synthèse du cholestérol, les β-hydroxy-β-methylglutaryl CoA synthétase et réductase.
Bien que de plus amples études soient nécessaires afin de confirmer ces effets chez l’humain, les résultats de ces études démontrent déjà un effet bénéfique potentiel des extraits d’aïl fermenté dans l’amélioration des paramètres lipidiques dont il est prouvé que leur déséquilibre constitue un facteur de risque cardiovasculaire.