Le « Centre Européen de Nutrition pour la Santé (CENS)» vient d’être lancé à l’occasion du 19e Congrès européen sur l’obésité, qui vient de se tenir à Lyon les 10 mai 2012. Le nouveau centre a pour ambition de mettre à disposition un réseau de compétences multidisciplinaires permettant d’approcher la nutrition sous toutes ses dimensions de manière intégrée. Il veut ainsi favoriser des approches plus efficaces de toute une série de défis auxquels doit faire face la santé publique, essentiellement à travers des maladies chroniques telles que le diabète, l’obésité et d’autres encore. Le CENS veut aussi faciliter la mise au point de solutions individuelles à tous les âges de la vie.
Prévu pour accueillir une centaine de personnes (scientifiques, administratifs, étudiants, le CENS travaillera en lien étroit avec les structures phares de la région Rhône-Alpes, et en concertation avec les prinicpales structures françaises et européennes. Les thématiques qui seront abordées par les chercheurs seront les suivantes:
- interactions gènes-nutriments et leur impact sur la santé;
- relations aliments-santé, via le métabolisme et la biodisponibilité des aliments;
- physiopathologie du diabète de type 2 et l'obésité;
- risque vasculaire chez les patients diabétiques;
- mécanismes des complications microvasculaires du diabète (œil, rein).
Ces choix sont justifiés par l’épidémiologie actuelle des maladies liées à la nutrition. Il faut savoir qu’actuellement 45% de la population européenne est touchée par ces maladies et qu’elles comptent pour 7% des dépenses de santé sur notre continent. En 2008, dans le territoire de l’Union européenne, 59% des hommes adultes et 48% des femmes étaient en surcharge pondérale ou obèses. D’ici l’an 2020, on s’attend à ce que le nombre de diabétique dans le monde passe de 250 à 430 millions.
Les objectifs du centre, à travers les thèmes de recherche retenus, seront d’inventorier et de comprendre les manières dont la consommation alimentaire et l’activité physique influencent la santé. Le CENS affiche sa volonté de participer activement à la prévention des maladies liées à l’alimentation en mettant à jour les voies métaboliques et les voies de signalisation qui y sont impliquées. Il contribuera au transfert des résultats des recherches en vue de les traduire en bénéfice sociétal et économique, en particulier pour les patients. Il s’intéresse à l’éducation des consommateurs en vue de faciliter une meilleure compréhension des nouveaux aliments et d’un meilleur accès à la capacité novatrice de l’industrie. Il souhaite aussi soutenir la recherche des industries agro-alimentaire et pharmaceutique dans la mise au point de produits et de solutions avantageuses pour tous.