Kee-Hong Kim, professeur adjoint de science des aliments, et Jung Yeon Kwon, étudiant diplômé, ont rapporté dans le Journal of Biological Chemistry que le piceatannol, composé similaire au resvératrol, avait la capacité d’inhiber le développement de cellule graisseuses immatures.
Le piceatannol est un composé dont la structure chimique est similaire à celle du resvératrol, polyphénol dont les effets bénéfiques sur la santé sont déjà connus depuis plusieurs années ( effets préventifs contre les maladies cardiovasculaires, certains cancers et certaines maladies neurodégénératives).
Le resvératrol consommé par l’être humain est par la suite converti en piceatannol. Or, ce dernier modifierait l'expression et la fonction de certains gènes impliqués dans l’adipogénèse ainsi que la sécrétion d’insuline au cours de celle-ci. Selon le professeur Kim : « Le piceatannol pourrait soit retarder, soit inhiber totalement le processus d’adipogenèse ».
Kim a constaté lors de son étude que le piceatannol se liait aux récepteurs à insuline des cellules adipeuses immatures au cours de la première étape de l'adipogenèse, bloquant ainsi la capacité de l'insuline à contrôler le cycle cellulaire, et d’activer des gènes entraînant les autres étapes impliquées dans la maturation des cellules graisseuses. Le Piceatannol bloquerait donc essentiellement les voies nécessaires pour la maturation des cellules graisseuses immatures.
Kim tient cependant à confirmer son hypothèse actuelle, basée sur un système de culture cellulaire, en utilisant un modèle animal de l'obésité. Son travail futur inclurait également la détermination des méthodes pour protéger le piceatannol, de telle sorte que des concentrations suffisantes de ce composé prometteur soient disponibles dans le sang pour freiner, voir stopper, l'adipogenèse et le gain de graisse corporelle.